Taekwondo au Congo: Entretien avec Maître Morel Ntalani

Le Taekwondo, art martial coréen de renommée mondiale, a trouvé une nouvelle vocation au sein des forces de défense et de sécurité à travers le concept de Taekwondo Police. Cette approche, promue par l’APTAC (Association de Taekwondo Police Africaine) et d’autres instances, vise à améliorer les capacités des forces de l’ordre en matière d’intervention non létale et de maîtrise des situations. Cet article explore l’importance de l’APTAC et du Taekwondo Police, ainsi que leur rôle dans le développement des compétences des forces de l’ordre.

Qu’est-ce que l’APTAC et le Taekwondo Police ?

L’APTAC est une instance africaine qui fait la promotion du Taekwondo au sein des forces de défense, de sécurité et paramilitaires. Cette initiative est née d’un constat : l’usage excessif des armes à feu lors d’interventions de routine est souvent dû à un manque de formation adéquate en techniques de combat et de défense. Le Taekwondo Police est donc une approche spécifique qui adapte les techniques du Taekwondo aux besoins des forces de l’ordre, en mettant l’accent sur la maîtrise de soi, les techniques de self-défense, et la gestion des situations conflictuelles sans recourir systématiquement à la violence armée.

Les objectifs du Taekwondo Police

  • Réduire l’utilisation des armes à feu : En fournissant aux forces de l’ordre des compétences en techniques de combat à mains nues, le Taekwondo Police vise à limiter l’usage des armes dans les interventions de routine.
  • Améliorer la maîtrise des situations : Les formations en Taekwondo Police aident les agents à mieux évaluer les situations et à intervenir de manière appropriée, en utilisant des techniques non létales pour appréhender les individus.
  • Renforcer la cohésion : Le Taekwondo Police favorise le brassage et la cohésion entre les différentes unités des forces de l’ordre (armée, police, gendarmerie, etc.).
  • Promouvoir la condition physique : La pratique du Taekwondo Police permet aux forces de l’ordre de maintenir une bonne condition physique, essentielle pour l’exercice de leurs fonctions.

La pratique du Taekwondo Police

Le Taekwondo Police intègre différentes composantes des forces de l’ordre, y compris l’armée, la gendarmerie, la police, les éco-gardes, les sapeurs-pompiers et les agents de gardiennage. Cette diversité permet de créer une synergie et d’échanger les savoir-faire. Les séances d’entraînement incluent généralement des marches sportives, des techniques de combat, des techniques de défense et des mises en situation avec couteau ou pistolet, simulant les défis réels rencontrés par les forces de l’ordre.

L’impact du Taekwondo Police

Au niveau international, le Taekwondo Police est promu par la World Police Federation, tandis qu’en Afrique, l’APTAC joue un rôle central dans son développement. Les activités de l’APTAC comprennent l’organisation de compétitions, de formations, et de séminaires pour diffuser les principes et les techniques du Taekwondo Police. L’objectif final est de former des agents plus efficaces, plus sereins et mieux équipés pour faire face aux défis de la sécurité publique.

Le Taekwondo au-delà des forces de l’ordre

Il est important de noter que le Taekwondo, au-delà de son application dans les forces de l’ordre, est un art martial complet qui a une histoire riche et une grande portée culturelle et sportive. Le Taekwondo continue d’évoluer, avec des compétitions nationales et internationales, des formations pour les arbitres et des efforts pour promouvoir l’inclusion de tous, notamment des femmes, dans la pratique. L’APTAC et le Taekwondo Police représentent une approche innovante pour améliorer les compétences des forces de l’ordre en Afrique. En mettant l’accent sur la maîtrise de soi, les techniques de défense non létales et la cohésion, cette approche permet aux agents de mieux répondre aux défis de la sécurité publique. De plus, le Taekwondo, en tant qu’art martial, continue de jouer un rôle essentiel dans le développement physique, mental et social de ceux qui le pratiquent, qu’ils soient civils ou membres des forces de l’ordre.

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